Despoèmes engagés voyagent dans les interstices de l'œuvre romanesque de Laurent Gaudé, dénonçant le sort que les hommes font aux opprimés — hier esclaves
Desang et de lumière Broché – Livre grand format, 1 mars 2017. De sang et de lumière. Broché – Livre grand format, 1 mars 2017. Ces poèmes engagés à l’humanisme ardent, à la sincérité poignante, se sont nourris, pour la plupart, des voyages de Laurent Gaudé.
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Desang et de lumière par Laurent Gaudé aux éditions Theleme. Qu'ils donnent la parole aux opprimés réduits au silence ou ravivent le souvenir des peuples englo
YbEax. Qu’ils donnent la parole aux opprimés réduits au silence ou ravivent le souvenir des peuples engloutis de l’histoire, qu’ils exaltent l’amour d’une mère ou la fraternité nécessaire, qu’ils évoquent les réfugiés en quête d’une impossible terre d’accueil ou les abominables convois de bois d’ébène des siècles passés, ils sont habités d’une ferveur païenne lumineuse, qui voudrait souffler le vent de l’espérance. Ces poèmes engagés à l’humanisme ardent, à la sincérité poignante, se sont nourris, pour la plupart, des voyages de Laurent Gaudé. Dans une langue vibrante et habitée, il fait sortir de l’ombre ces oubliés de l’histoire – hier esclaves, aujourd’hui migrants ou réfugiés. Des hommes et des femmes à la recherche d’une terre d’accueil qui leur est refusée... France Inter
Ce jeudi 18 mai, Laurent Gaudé dédicace son dernier roman "Écoutez nos défaites" et ses poèmes "De sang et de lumière". En référence au titre de votre roman, que faut-il “écouter de nos défaites” ? Il y a une vertu à regarder nos défaites en face, dans leur totalité, non comme un échec personnel mais comme un moment de vie. On a des leçons à en tirer. Outre vos deux héros, vous convoquez des figures historiques Hannibal vaincu magnifique et le général Grant vainqueur décrié... Cette notion victoire-défaite est toujours beaucoup plus compliquée qu’il n’y paraît. Tout change avec le recul, avec le temps. Hannibal, qui a perdu contre les Romains, est pourtant devenu un mythe tandis que Grant, surnommé “le Boucher”, était torturé par le prix qu’il avait fallu payer en quantité de morts pour l’emporter sur le champ de bataille. Il ne faut jamais oublier que les victoires se font sur des mares de sang, au prix de la mort à grande échelle. Comme les défaites. Les deux sont indémêlables. Ce roman a-t-il préparé la sortie des poèmes “De sang et de lumière” ? Pas tout à fait certains poèmes ont été écrits pendant l’écriture du roman mais il y a comme un écho effectivement entre les deux, à travers les thématiques qui m’ont occupé ces dernières années. D’où est venue votre envie d’écrire de la poésie ? C’est presque un retour à mes premières amours. Mon premier texte, en 1997, était un long monologue pour le théâtre. Il y avait déjà quelque chose d’épique qu’on retrouve dans mes poèmes, très narratifs et en vers libres. Vous voulez “une poésie qui défie l’oubli”... Oui, c’est le vieux fantasme de l’écriture sauver des vies du néant de l’oubli, prêter une voix à ceux qui n’en ont pas. Des esclaves noirs de la traite aux migrants des camps d’aujourd’hui. J’avais envie que ma poésie s’empare du monde qui m’entoure. Après les attentats, à côté de l’analyse politique et de l’information, la parole poétique m’a manqué parce que la poésie ouvre à une autre forme de réflexion et de consolation. Votre poésie est très sombre. Pessimiste ? Plutôt en colère, vu le sort tragique d’énormément de gens et parce qu’il y a de l’énergie et du souffle dans la colère. Jeudi 18 mai dédicace à 18 heures, à la librairie Aux lettres de mon moulin, 12, boulevard Alphonse-Daudet et lecture à 19 heures à l’Espace 14, 14, quai de la Fontaine. Tél. 04 66 67 21 58.
Quatrième de couverture De sang et de lumière Ces poèmes engagés à l'humanisme ardent, à la sincérité poignante, se sont nourris, pour la plupart, des voyages de Laurent Gaudé. Qu'ils donnent la parole aux opprimés réduits au silence ou ravivent le souvenir des peuples engloutis de l'histoire, qu'ils exaltent l'amour d'une mère ou la fraternité nécessaire, qu'ils évoquent les réfugiés en quête d'une impossible terre d'accueil ou les abominables convois de bois d'ébène des siècles passés, ils sont habités d'une ferveur païenne lumineuse, qui voudrait souffler le vent de l' Romancier, nouvelliste et dramaturge né en 1972, Laurent Gaudé a reçu en 2003 le prix Goncourt pour son roman Le Soleil des Scorta. Son oeuvre, traduite dans le monde entier, est publiée par Actes Sud.
Salué par le Prix Goncourt 2004 pour "Le Soleil des Scorta", Laurent Gaudé s’est fait un nom grâce à son œuvre romanesque. Près de vingt ans après son entrée en écriture, l’auteur publie aujourd’hui un premier recueil de poésie chez Actes Sud "De sang et de lumière".Dans un prologue aux accents volontaires, l'auteur exprime avec exigence son projet poétique Je veux une poésie qui s'écrive à hauteur d'hommes. Qui regarde le malheur dans les yeux et sache que dire la chute, c'est encore rester debout. Une poésie qui marche derrière la longue colonne des vaincus et qui porte en elle part égale de honte et de fraternité. Une poésie qui sache l'inégalité violente des hommes devant la voracité du malheur. Cette exigence, Laurent Gaudé n'a cessé de la développer dans ses romans comme dans ses pièces de théâtre, moins connues. La guerre, la déchéance, l'exil, les flux migratoires, les catastrophes naturelles et leurs conséquences… tout cela est au cœur de son oeuvre. Car ce qui intéresse cet humaniste convaincu, ce sont les hommes et les femmes capables de rester debout face à la tragédie de la vie. Un projet sans contrainte pour retracer l'exodePour la première fois, il réalise son projet en vers libres, libéré de toute contrainte narrative. Pour la première fois, il écrit à la première personne, en son nom, sans prêter sa voix à un personnage. Retraçant l'exode périlleux que certains des siens ont enduré sous l'Occupation, il conclut Je viens de cette foule de couvertures, de sacs, de valises mal fermées qui se pressent en direction d'Orléans où l'on sera accueilli par l'oncle et la tante.…Et il reste de ces vies un visage épais au nez de boxeur, Et ce nom que je porte poèmes, nés de différents voyages que l'auteur a faits au cours de ces dernières années. En Haïti, où il a séjourné après le séisme de 2010 auprès des milliers de réfugiés entassés dans des camps de fortune. Dans le Kurdistan irakien où une population meurtrie, chassée par des guerres fratricides, a trouvé refuge. Et plus près de nous, en France où des migrants continuent de s'entasser dans des camps insalubres, en attendant l'occasion de passer la Manche vers l'Angleterre. Des poèmes comme paroles de dépitCi-gît la France qui n'a pas le courage de ses l'Europe et mon âmeD'avoir vu votre un peu de l'homme d'où qu'il soit,Car en ces terres le mot "frère" a été lorsque les pelleteuses auront fait place nette,Lorsqu'elles auront piétiné ce que vous avez patiemment construitElles s'apercevront peut-être,Mais trop tard,Que ce sur quoi elles roulent,Ce qu'elles tassent,Et font disparaître,C'est notre par ces vers que Gaudé conclut son poème "Notre-Dame-Des-Jungles" après s'être rendu dans le camp de Grande-Synthe, près de Dunkerque. Terrible diatribe envers les politiques européens si frileux lorsqu'il s'agit d'accueillir les migrants qui s'y pressent. Ces mêmes paroles de dépit, l'auteur les a prêtées à la comédienne et réalisatrice Yolande Moreau. En 2016, celle-ci a réalisé pour la chaîne de télévision ARTE un documentaire très personnel tourné dans le camp de Grande-Synthe "Nulle part, en France". "Ci-gît l'Europe, oui, si elle abandonne l'esprit pour embrasser la peur", déclare calmement Yolande Moreau sur ses images, inspirée par le souffle lyrique de Gaudé.>> À voir, "Nulle part, en France", le documentaire de Yolande Moreau Contenu externe Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible d'utiliser des cookies. Pour voir ce contenu vous devez autoriser les cookies. Autoriser les cookies Europe décevante, mais aussi Europe rêvéeDans le poème qui a donné son nom au recueil, "De sang et de lumière", l'auteur se prend à rêver d'une autre Europe, généreuse et fidèle aux idéaux des pères fondateursJe suis fils de Monnet, Schuman et pour en finir avec un patriotisme aux mains conclure son recueil, Laurent Gaudé adresse à son lecteur "Le Serment de Paris" signé après les attentats de 2015. Des vers à la fois graves et pleins de verve pour répondre à la folie meurtrière des fous de resterons athées,Pour longtemps encore,Debout,Poitrine nueEt sourire de la terrasse de nos cafés,Nous en avons fait le sermentNous serons sensualité et libre serons rires réfractaires et gourmande serment à renouveler, une fois encore, après l'attentat de Manchester…Jean-Marie Félix/ld
Quatrième de couvertureCes poèmes engagés à l'humanisme ardent, à la sincérité poignante, se sont nourris, pour la plupart, des voyages de Laurent Gaudé. Qu'ils donnent la parole aux opprimés réduits au silence ou ravivent le souvenir des peuples engloutis de l'histoire, qu'ils exaltent l'amour d'une mère ou la fraternité nécessaire, qu'ils évoquent les réfugiés en quête d'une impossible terre d'accueil ou les abominables convois de bois d'ébène des siècles passés, ils sont habités d'une ferveur païenne lumineuse, qui voudrait souffler le vent de l' Romancier, nouvelliste et dramaturge né en 1972, Laurent Gaudé a reçu en 2004 le prix Goncourt pour son roman Le Soleil des Scorta. Son oeuvre, traduite dans le monde entier, est publiée par Actes Sud.
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